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Roule...
13 novembre 2006

Et la tendresse, bordel !

james_ellroy_thumbCe week end, j'ai vraiment été une larve de compétition. Je devais aller voir Le Dalhia noir et finalement, je me suis fait aspirer par le canap qui m'a entraîné dans ses abysses les plus inextricables. Donc j'ai pas vu Le dalhia noir et j'espère que Scarlett Johanson réagira avec maturité et ne m'en tiendra pas rigueur. Cela dit, j'ai maté American Dog, le documentaire sur James Ellroy qui est passé sur arte. Connaissais pas le bonhomme, j'avais juste lu "Lune sanglante" et deux tiers de "American Tabloïd" (faut que j'arrête les bouquins de 800 pages, ça me soule toujours avant la fin) qui agonise maintenant dans quelques recoins mal famés de ma piaule. Et faut reconnaitre que l'auteur est assez génial. Mais waouh, complètement perché le bonhomme ! C'est toujours un peu bizarre de découvrir que quelqu'un dont on admire le travail est une personne qui ne vous inspire aucune confiance, qui aurait même facheusement tendance à vous refroidir.

Je crois que le truc marquant, c'est le refus caractérisé du bonhomme d'appeller un chat un chien. C'est à dire... Générique, un plan de L.A, un de lui, et là il dit que son paradis ce serait d'errer dans le L.A des années 50 pour regarder les gens baiser à la dérobé. Pour planter le décor. En tout cas le film est pas commencé depuis deux minutes que le bonhomme vous balance le plus cruement du monde ses problèmes d'Oedipe (et y'a du dossier !) et la reflexion de toute une vie sur ceux-ci, sans prendre la peine de vous expliquer son cheminement, donc vous arrivez dans le trash sans mise en bouche . Du coup, vous observez un mec qui vous décrit le plus naturellement du monde ses turpitudes psychologiques pas piquées des hannetons et vous vous (je me en l'occurence) demandez qu'est-ce qui fait qu'un type avec ce parcours soit devenu un génie littéraire à la place d'un criminel désaxé. Pareil... Plus tard, un pote flic à lui vous parle d'un bouquin co-édité par la police et préfacé par Ellroy (je crois) qui présente les "plus belles" photos de scène de crimes des années 50, images à la clé. Vous voyez des corps découpés des cadavres défigurés et tout, et c'est pas du maquillage. Peut-être que je suis un peu old-school mais ça me paraît un rien malsain tout ça ! Enfin bref, tout cela trahis un amour et une fascination du morbide qui n'est pas la pose (genre moi j'écoute Evanescence et je kiffe Belzebuth, oh oui prend moi toute !). Voila...

Il est donc fort probable que je continue à le lire (parce que franchement, quand quelqu'un aura trouvé des polar aussi riche en écriture et en psychologie, et ben qu'il me dise "hey szuip, j'ai trouvé un polar aussi riche en écriture et psychologie que les Ellroy" et là, moi je le lirai et je verrai bien si le  mec ou la mequesse a vraiment trouvé un polar aussi riche en écriture et en psychologie que les Ellroy et du coup, et bah je lirais ça aussi, c'est clair ou c'est pas clair ?) mais je crois pas qu'on prendra l'apéro avec James. I'm'fait peur !

Alors voila, je suppose qu'en ce bas monde, en matière de crime, la vérité est quelque part entre Julie Lescaut et James Ellroy... Et aussi Bad Boyz II que j'ai regardé hier soir. Magnifique. Bouleversant. Terence et Plautien. Epique (et collégramme et tout ce que vous voudrez)

Et sinon, mais ça c'est du kiffe authentique, j'ai choppé la saison 5 de "Mariés,deux enfants".

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Commentaires
B
Franchement, j'aime vachement ton style !<br /> Continue à nous réjouir nos papilles visuelles et neuronales !
S
alors que la violence dans Mary Higgins Clark, c'est: "Donald posa ses mains autour du cou le Kimberley et serra trés fort, mais pas trop quand même."
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