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Roule...
29 août 2006

Avé machin ! Morituri te salutant !

Bon alors deux fois dans la semaine, ça fait un peu beaucoup. Je vous explique le truc. J'aime pas les chiens. Enfin, pour être plus honnête et plus précis, j'ai peur des chiens. Je vais me permettre de devancer la question qui suit en général rapidement après "ben non j'ai pas peur des caniches connard ! J'ai peur des grosse bêtes sanguinaires type Rott OU Pit-Bull. etc etc" En général s'ensuit une séance éclair de psychanalyse bon marché dont nous nous abstiendrons. Donc j'ai peur de ces clébard baveux et hirsute à l'oeil vicelard et aux dents étincellantes. A la limite le chien c'est une chose, mais le truc c'est surtout que les maîtres sont souvent (tant pis si on me reproche de céder cliché) relativement guignol, n'ont pas la moindre autorité sur leur animal et prennent un malin plaisir à ne jamais les tenir en laisse. A l'image du blaireau que j'ai croisé cet après midi.

Moi je me pointe à mon petit parcours de santé en forêt tranquille, histoire de cracher mes poumons que je nicotine consciencieusement toute la semaine, tout seul, comme... un chien (what a paradoxe) Il se trouve qu'on a commencé ce truc de parcours santé à cinq et depuis, les rangs se sont sensiblement clairsemés, allez comprendre ! Donc je cours trois petits kilomètres et je m'apprête à commencer les agrès quand soudain... je vois au loin se dandiner les épaules d'un rott qui s'approche de moi en trottant, l'air franchement pas fraternel. Son maitre le rattrape in extremis comme si il s'agissait d'une grenade, où d'une caisse sur le point d'être lâché à la crêperie un soir de premier rendez-vous avec Latiatia, la petite coiffeuse aux mèches chamarrées et chatoyantes du salon en face le Shoppi (spécialité locale et rurale du 44 qui tend dangereusement à l'universalité.) Résultat des courses, il a commencé son footing avec son chien pendant que moi, j'ai regagné ma voiture because avoir un rott qui court derrière vous ne me paraît pas être une grande idée. Bon vous allez me dire c'est pas un drame, fais pas ton scrogneugneu pour ça, d'autant plus qu'il l'a maitrisé son chien. Moui... Sauf que l'urgence avec lequel il s'est précipité dessus pour l'empêcher de venir me voir me laisse croire que finalement, il maitrise pas des masses son affaire. Et de toute façon, cet épisode n'est qu'une version light du duel subit plus tôt dans la semaine.

Au risque de la jouer Dubosc, c'était tout simplement épique, de quoi faire passer Spartacus pour un vulgaire baltringue. Question de point de vue me direz-vous. Nonobstant... Je rentrais d'un fatal poker chez les camarades où, je le confesse, je me suis incliné suite à un badbeat assez frustrant. Vu qui restait encore pas mal de joueurs, j'allais pas rester là à me les gratter en attendant que ça avance, alors j'ai décidé de rentrer, vers 23H30. Et là pareil. à ceci près qu'il fait complètement noir, que le rott se met à accélérer vers moi, et qu'il n'y a pas de maitres à l'horizon. Dans un cas comme ça, c'est pas une peur, ça devient phobique. Je fais style y'a pas de souci, je ne modifie pas mon pas, ni mon souffle, mais j'ai relativement l'impression de crever. J'ai juste le temps d'atteindre le poteau électrique et de monter dessus si je me met à courir maintenant. Or si je fais ça, je suis coincé là haut jusqu'au lendemain parce que si il me voit m'échapper il va plus me lâcher, et bien sur il faudra gérer la honte monumentale qui s'ensuivra quand on m'aura découvert. Donc je sers les dents comme un taré et j'essaye de ne rien laisser paraître. Le chien se plante face à moi et sans ralentir je le contourne. Il me suit, et essaye vaguement de me flairer le cul. Putain que le temps est long ! Je suis pas loin de chez moi, mais assez pour qu'il ai largement le temps de mordre. Le maître arrive enfin, pauvre couillon tellement essouflé qu'il peut à peine gueuler sur son chien. Je lui demande si le chien est gentil. Il me répon qu'en général oui. En général ! Je prolonge pas les effusions et rentre chez moi pendants qu"eux s'éloignent dans la direction opposé. Encore pantelant d'adrénaline, je rentre chez moi tremblant et fier de mon sang froid, ce digne sang froid qui ce jour là m'a fait tenir contre cerbère, celui là même qui autrefois a sauvé la mise à la planète un jour lorsque sous-marins russes et américains se faisaient face le doigt sur la gachette nucléaire au large de Cuba, et que la chaleur accablante, l'absence de contacts avec le monde extérieur, la peur glaçante qui parcourait les échines, n'ont pas suffit à faire basculer vers l'irréparable.

Tu vas me dire, c'est facile ! Eux ne risquaient pas de se retrouver nez-à-nez avec un Rott !

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