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Roule...
22 septembre 2007

Assied toi et post !

Bon, ça fait un certain temps que j'ai pas pris la peine de me faire remarquer en ce lieu. Faut dire que ce nouveau taf au bloc est légèrement crevant et que du coup, quand je rentre chez moi, en début d'après midi, je m'effondre sur mon plumard avec une grâce diahrréïque, pionce un peu et suis dans le coltar pour le reste de la journée. Et le lendemain, l'histoire recommence. Et puis, quand on fait rien, on est tenté de poster plus pour s'occuper parce qu'on peut se sentir un peu hors des choses. Là je suis en plein dedans donc, bien sûr.

Nonobstant, j'apprend plein de chose, par exemple que j'espère n'être jamais opéré de ma vie ! Etant au premières loges, il m'arrive de voir des trucs assez effarants. Comme un chirurgien qui fait passer une intervention bénigne qu'il avait programmé au détriment d'une urgence neurochirurgicale pour la simple raison que dans le cas contraire, il n'aurait pas eu son après-midi de libre... Des patients qui attendent des heures leur opération, à jeun depuis 6 heures du mat' dans un sas foireux parce que les chir n'arrivent pas et qui finissent par péter un cable.

Autre truc, ne jamais se faire opérer des lombaires. Pas d'un point vue santé non, c'est juste un problème d'amour propre. Il faut savoir que la presque totalité des interventions à ce niveau implique que le patient soit positionné en position dîte genu-pectorale, comme ceci :

genu_p

Ouais, très glamour je vous l'accorde, d'autant plus que pour maintenir la température corporelle, on vous recouvre le dos et la tête de draps et de champs stériles. Donc la face émergé de l'iceberg n'est pas forcément celle qu'on souhaiterait, et anesthésié, difficile de faire "bonne figure". Selon l'équipe qui vous opère le contexte médiatique est différents. Soit cette configuration de votre anatomie est parfaitement ignorée, soit elle occasionne une ou deux blagues faites pour la forme parce que tous les ont déja entendu des millions de fois, ceci dit on va pas s'abstenir pour autant ce serait trop triste.

Faut avouer qu'un bloc op, c'est pas exactement la franche poilade, je me demande même si il ne s'agirait par définition de l'endroit d'un hopital ou les gens s'engueulent le plus (j'ai cependant jamais fait les urgences qui doivent être pas mal aussi dans le genre). Moi je suis quelqu'un de conciliant, pourtant il semblerait qu'un anesthésiste m'ai déja dans le colimateur. L'histoire con. J'ai commencé quelques jours plus tôt seulement et le téléphone sonne, un mec se présente, "je suis **** **** médecin anesthésiste, c'est pour une urgence. Passez moi vite une IBODE ou une IADE (on a plein de races d'infirmières au bloc !)" Je répond que je suis désolé, elles sont pas encore là y'a que moi et G*** mon formateur. "Passez le moi". Je vais cherchez G*** qui est d'humeur relativement massacrante ce matin là, chose habituelle. Je lui explique la situation sans préciser le nom du mec que j'ai oublié. Il m'explique que c'est pas nous, simple aides soignants, qui allons gérer une urgence, que j'ai qu'à ré-orienter le type vers le bureau de la surveillante de service dont c'est le métier. Ce que je m'empresse d'aller proposer au type au téléphone qui me dit "Non, notez tout dites à G que je veux lui parler c'est urgent". Je note tout et je sens déja que ça va puer cette histoire puisque l'un comme l'autre sont du genre à jamais lâcher donc je vais me retrouver à faire la navette jusqu'à la retraite. Je retransmet tout et la patience se perd des deux côtés ça se menace à n'en plus finir et je m'enfonce progressivement dans le sol, jusqu'à ce qu'une infirmière débarque et prenne en charge la situation. Quelque jours plus tard l'anesthésiste choppe G***, lui fait un esclandre. G*** vient me voir et me dit, "Tu m'avais pas dis qu'il s'agissait de **** ****"  ... Bien sûr que je lui avait dis bordel, seulement, vu l'extrême joie qui l'animait à ce moment j'ai peut-être pas été assez clair sur la formulation et il a peut-être été un peu léger sur l'écoute. Donc on s'est mis d'accord pour faire front commun face à l'anesthésiste qui veut nous passer à la chaise électrique.  G*** me rassure "t'inquiète, y'a rien eu de grave, si ce n'est l'égo meurtri du collègue. On n'a tué personne et tout le monde pourrait pas en dire autant ici"... Cette dernière phrase, elle m'a... je me suis dis... Whaow !

Donc j'ai toujours pas eu l'occaz de m'expliquer avec le type en question qui a décidé de me bouter hors du bloc. On verra bien. Faut pas que je me crispe. Dans un bloc, c'est l'engueulade le mode de communication normal !

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Commentaires
B
attends donc que **** **** t'opère...
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