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Roule...
10 février 2007

Quoi ?! Moi ?! Alcoolique ?!

Bon alors tout d'abord armez vous de patience parce qu'au moment ou j'entame l'écriture de ce post je réalise que tout ça risque d'être un peu long. Il se trouve que j'ai un bon zami, que dans un souci d'anonymat nous appelerons John Fitzgerald. Je le vois assez peu ces derniers temps, pour la simple raison qu'il passe l'essentiel de sontemps à se torcher la gueule. Pas le truc marrant occasionnel, mais permanent, triste, et compulsif. Boire jusqu'à se mettre minable, jusqu'à ne plus pouvoir tenir seul debout. Tous qu'on en est, on a essayé, chacun à notre façon, de lui faire comprendre qu'à ce rythme là, il va dans le mur, on essaye de le soutenir et de le remuer à la fois. Rien n'y fait. Et le fond de ma pensé, c'est que tant que ça viendra pas de lui, on se cassera le cul pour rien. De ce que j'ai eu l'occasion d'observer ou de vivre malgré mon jeune age, on peut difficilement sauver les gens contre leur gré. Et pis faut dire aussi que son état empêche pas certains potes de picoler avec lui à l'occasion, ils savent ce que j'en pense... Et donc vu que d'une certaine façon il commence à faire le vide autour de lui du fait de son état désespérant à n'importe quel moment de la journée, il s'est constitué une bande parallèles de potes du même calibre, et tout ce petit monde s'entraîne vers le bas en affichant complaisance et désinvolture histoire de cacher la misère. Chez lui, plus ça va, plus c'est un défilé de cas sociaux.

Donc, l'autre jour je débarque chez Severinusq pour mater France/Argentine comme il se doit. Il m'explique que John Fitzgerald nous propose de passez voir le match chez lui. J'ai un peu honte de l'avouer mais ça me fait chier car je suis pas d'humeur royal et j'ai surtout pas envie de devoir jouer les pères fouettards pour me donner bonne conscience en l'empêchant de picoler. De toute façon, il en a pas grand chose à carrer de ce qu'on va lui dire, ou plutôt il est malade. Cela dit, c'est pas en le laissant s'isoler avec les autres pieds-nickelés qu'on va lui rendre service. Donc on se bouge.

Juste avant d'arriver chez lui on le trouve dans un kebab, sobre. Bon, c'est déja cool. On blablate un rien puis on va chez lui. En montant les maudits escaliers, avertissement :

- Bon, je vous préviens y'a L... qu'est là...

- Ah... C'est quoi L...?

- C'est du lourd !

Ce qu'on peut en déduire d'après cette exposition sommaire, c'est qu'on doit se préparer à rencontrer de la pintade de concours. Bon, on rentre. En trois minutes, c'est réglé. L... est juste la meuf la plus vulgos et insupportable que j'ai croisé de toute ma carrière. Je croyais même pas ça possible. La mère Groseille dans La vie est un long fleuve tranquille pourrait se targuer d'avoir dix fois plus de classe. Cela dit L... est jolie, mais hors de ça... Je passe rapidement sur le fait qu'elle est ivre parce que de toute façon, je m'attendais pas particulièrement à trouver des gens sobres là dedans. Mais c'est surtout qu'elle braille tout le temps, et qu'elle est ordurière à faire palir Bigard. Elle ne fait que brailler et agresser les gens. Et elle s'arrête jamais. Severinusq, , échange quelques mots avec elle, et au bout de trente secondes à peine, elle est en train de gueuler dessus. Epuisante. Moi, qu'était déja vraiment pas chaud au départ, je me dis " Putain alors toi, je te conseille de même pas songer à m'adresser la parole", et j'arbore la gueule assortie comme je sais bien faire, pas tout-a-fait hostile, mais franchement pas encourageant. Elle continue son numéro. Les autres la loupent pas et elle gueule toujours plus. Alors ils caftent ses histoires du cul qui laissent entendre qu'elle est assez portée sur la chose, ils ont l'air hilare de suggérer publiquement que c'est une salope... Très gentlemen... Je me dis que du coup elle va péter un cable et se barrer. Penses-tu ! Que non... Elle nous raconte même que son Jule du moment, "un intellectuel qui va au théatre" (je suis sceptique) a passé l'après midi à s'agiter frénétiquement dans sa porte dérobée et que c'était trop bon. Putain... Mais qu'est-ce que je fous ici bordel ?! Et la France se prend un but... monde de merde... Je reste stupéfait de l'absence totale de pudeur de la meuf. Alors je sais, on va me dire évidemment, quand c'est un mec qui parle de cul, ça choque personne, on dit même qu'il a la classe, mais dès qu'une femme décomplexée sur sa sexualité l'ouvre, on la trouve vulgaire bla bla. Ce à quoi je répond... que nenni ! Elle fait ce qu'elle veut de son cul, qu'est-ce qu'on en a à foutre ! Et comme -j'en suis sûr- pas mal de monde (homme comme femme), je trouve pas qu'un mec torché au point d'articuler à peine qui te raconte qu'il a pris germaine dans tous les sens à l'arrière de la fuego sucite une quelconque forme d'admiration. L'égalité des sexe ne met aucun des deux représentant à l'abris d'être aussi naze que l'autre.

Enfin bref, après elle se met à gueuler par ce qu'elle vient de se rendre compte au bout de 30 minutes qu'on est en train de regarder le match et elle trouve ça nul :

- Vas-y, vous faites chier bande de batards ! Pourquoi vous regardez le foot là !

Qu'est-ce tu veux répondre ! Tous, on s'est réuni là exprès pour ! Rien. Tu réponds rien... Enfin, bref pour couronner le tout la voila qui vient s'assoir à côté de moi qui n'a pratiquement pas décroché un mot ni un sourire depuis mon arrivé. Je sens qu'elle veut me demander un truc et je m'attends à tout et n'importe quoi. Et pis d'une voix douce et timide, elle me demande une feuille à rouler. Un peu destabilisé, je répond bien sur, lui en donne une, elle me remercie sur le même ton, et ça restera notre seul échange. Mais je me sens un peu con. C'est sa voix qui m'a choqué, elle ne gueulait, parlait normalement, elle en était capable ! Elle pouvait être autre chose que cette image de rombière nympho qu'elle cultivait. Il se trouve qu'elle était au milieux de gars qui se comportaient comme des gros con avec elles et elle le leur rendaient bien. Après, c'est l'histoire de la poule et de l'oeuf, qui est fautif au départ ? On saura jamais... et pis tout le monde entretient soigneusement son rôle. Donc bref, Szuip t'es un petit con, ça t'apprendra à juger quelqu'un en cinq minutes, honte sur moi et ma descendence et tout. Heureusement elle est redevenu conne suffisament rapidement pour pas que je me sente trop coupable. Conclusion : je suis sur que c'est une fille bien et qu'elle peut être classe, si elle travaille un peu sur elle et que quelqu'un lui en offre la possibilité. Bonne chance à elle. Elle s'est barré à la mi-temps avec quelques mecs qu'étaient là pour aller "picoler un peu" ( !!! ). On a poussé un ouf de soulagement profond.

Je crois qu'il va falloir essayer de chopper une nouvelle fois John Fitzgerald entre quatre yeux histoire de le secouer et de lui dire ce qu'il tient à ne pas entendre. On sait jamais...

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Commentaires
B
Bien joué Szuip...<br /> Toutes les filles vont vouloir te marier après un truc pareil !
S
Qu'est-ce que t'as contre les CAP coiffure d'abord ?
S
Est ce qu'elle arborait des méches noires et jaunes? parce que dans ce cas là, on peut rien pour elle. <br /> <br /> Et puis je le connais pas, JFK, mais généralement, c'est vrai que quand quelqu'un prend pas la décision d'aller mieux lui-même, le coup de pied au cul remetteur d'idées en place marche assez peu souvent.
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